lundi 26 janvier 2009

Début de l'aventure...

Un an, deux ans, trois ans… combien de jours avalés par la route ?
On avance… On apprend, on partage, on découvre...
On s’émerveille devant la beauté de la vie, la grandeur de l’univers.
Le même émerveillement chaque soir quand s’allument une à une les milliers d’étoiles, et chaque matin quand du bleu sombre apparaît une lueur plus claire ; puis dans un feu d’artifice de couleurs on s’émerveille devant l’aube !
La même ici, la même là-bas.
Un instant la Terre me paraît si petite, si fragile !…


Puis un jour on se retourne.

On s’arrête, un peu étourdit par tant de route, puis on se regarde, soi il y a des années. On se revoit enfant riant aux éclats avec ses frères et sœurs, racontant des histoires aux fourmis et mangeant des pâquerettes…

On retrouve sa vie d’avant, un peu paumé, pas trop bien dans sa peau ; ces vieilles fringues, ces objets gardés dans un carton, aux souvenirs d’un temps passé.
C’est le retour…
Mais on est là avec dans le cœur toute cette aventure gardée au fond de soi, que l’on ne peut partager que par quelques bribes de temps en temps dévoilés.
Tout raconter ? se ne serait pas possible ! Tellement de choses qui bouillonnent ! Et cela n’aurait pas de sens pour ceux qui ne sont pas partis…
On peut seulement parfois partager quelques morceaux de couleurs et quelques paysages féeriques, bouts de vie, éclats de rires aux senteurs de soleil, photos de quelques animaux étranges, surprenants… Peut de chose .
Et pourtant tout est là, au fond de mon cœur .
Cette joie merveilleuse qu’est la liberté. De voler avec elle ! De rire, chanter, jongler, créer !… De vivre ! Vivre l’instant. Être présent et vivre, tout simplement !
Je suis là, de retour sur ma Terre natale, et je sais maintenant que la Terre est une seule, et que rien à mes yeux ne pourra plus la séparer.
Je suis là, de retour à mon point de départ. Et l’envie me prend de vouloir partager un peu de cette aventure. De participer à la création de ce pont arc en ciel qui unit tous les peuples de la Terre.

On
voyage. On cherche son chemin. On se perd parfois.
On fait des rencontres, de bonnes, de moins bonnes. Et puis on galère, parfois. On se fait voler son sac, on se fait arnaquer. Cela fait partis de l’aventure.
Mais on sait qu’on ait libre, libre de tout. Des choses.
Alors on est heureux.
On remercie même de s’être allégé de quelques poids devenu inutile.

Et puis, à force de pays parcouru, de routes qui se croisent, de vies qui s’entrelassent un instant pour partager quelques émotions, quelques points de vues, opinions… puis se séparent, chacun enrichi de quelques nouvelles informations, plus fort, quelques fois un peu nostalgique...
On s'arrête.
Certains ne s’arrêterons jamais, car ainsi est leur destiné.
Tandis que d’autres en s'arrêtant regardent autour d’eux, et semblent enfin y reconnaître un chez eux.
C’est ce qui m’est arrivé lorsque je suis arrivée dans le petit village de San Roque de Cumbaza, dans la forêt tropicale péruvienne. Là j’y ai reconnue ma famille, ceux avec qui je voyage dans l’Infini du Temps depuis des millénaires. Mes Frères.
C’est le début de ma vie. J’ai entamée ma métamorphose.
J’ai mué tel le serpent arc en ciel. Grâce aux enseignements des étoiles, de la rivière, des plantes et des animaux.

J’avance.
Plus moyen de reculer.
Tellement peu derrière, tellement plus devant.
Plus peur.
J’avance, et chaque jours je ne peux que remercier l’univers pour ce cadeau qu’est la vie, pour tout ce que je reçois, pour la beauté de chaque être, pour la perfection de chaque choses, la magie de chaque instant.
Je suis là, observant mon chemin. Depuis l’autre bout du monde. A l’aube de ma vie.
De nouveau en France, à Paris. A contre courant dans ce monde objet. Seule, nue, libre. Pas de télé, pas de voiture, pas de téléphone, pas de choses ! Non, je n’en veux pas ! je suis libre.

A l’envers dans un monde stressé par le temps… Hors du temps !….

Hors du Temps, c'est là que je vis depuis que j'ai reçu l’enseignement du synchronomètre des 13 lunes. C'est un outil permettant de se reconnecter avec le rythme naturel de l’Univers .
De sortir du temps Grégorien nous entrainant dans "Temps = Argent", pour se reconnecter avec le temps naturel "Temps = Art".
Ainsi, de nouveau en accord avec l’énergie du cosmos, nous sommes plus à même à recevoir les signes qui nous guident et à réveiller des savoirs ancestraux qui sommeillent en nous. De nous synchroniser avec l’Univers . De vivre le destin beaucoup plus grand qu’il nous a fixé.
Vivre en harmonie, égaux les uns envers les autres, partager, Aimer. S'unir pour ne former qu'UN.
Apprendre à vivre le présent, sans remords sur le passé, sans préoccupation sur le futur.
C’est là que je vis, là, dans l’instant, dans le présent. Moi, Mélusine, Soleil Cristal.
Je suis donc en France, une pose, un retour nécessaire pour fermer la boucle. Pour m’assurer de ma mort et de ma renaissance.

Ce site permettra de créer un lien, pour vous mes amis d’ici, et pour vous ceux de là-bas.
Pour que en quelques mots, quelques images, vous puissiez vous rencontrer. Un bref échange culturel. La magie du rêve, le voyage instantané par la pensée.
Je ne rentre pas dans de grandes descriptions de la vie de chaque coté, se serait bien difficile de vouloir faire découvrir un pays en quelques mots. Vous n’avez qu’à y aller !
Et pour tous ceux qui pensent que la vie est meilleur là-bas, que c’est plus facile, plus beau, plus chaud, ou encore plus riche, plus moderne, sachez que des deux côtés se n’est pas plus facile, qu’il n’y a pas d’endroit meilleur que d’autre. Que dans la vie on y récolte se qu’on y sème. Et qu’il ne dépend que de chacun d’être heureux avec se qu'il a.

Le bonheur ne se trouve pas, il se vit.

La liberté

J’y ai vraiment goûté lorsque j’ai entamée la vie d’artisan.
C’est lorsque, après 6 mois en Bolivie, j’ai pris la route pour le Brésil.
Pas de tunes en poches, beaucoup d’appréhensions, ne sachant pas un mot de portugais. Mais j’y ai cru en ma bonne étoile, celle qui me suit depuis un petit bout de temps, qui ne me lâche pas.
Et plus que jamais elle a été présente.

J'ai pris la route et je crois que c’est là que j’ai vraiment commencé à vivre.
J’ai ainsi vadrouillé 6 mois au Brésil, puis en Argentine, encore 6 mois. Cette liberté, aller où on veut, quand on veut. Être libre, pas d’horaires, pas d’obligation. Faire parti de cette grande famille de voyageurs, ceux que les gens observent chargés de pierres de toutes les couleurs, de fossiles, de dents d’animaux de là-bas, de plumes exotiques, chargés d’histoires venus d’autres pays, d’autres continents. Ceux que les gens observent parfois méfiants, intrigués par ces vêtements étranges, au fond d’eux envieux de cette liberté, cette simple joie d’être, sans soucie du lendemain.
Quelques fois la faim, quelques fois les mauvaises paroles. Mais qu’importe, ne vaut-il mieux pas être libre ?
Milles souvenirs !…
La chaleur, l’air insupportablement chaud de Porto Velo au Brésil, ses milles couleurs, le campement atypique en ville au bord du rio Madera, des morceaux de bœuf et des poissons grillés, des tonnes et des tonnes de pluie, et des troncs d’arbres centenaires emportés par la force de l’eau. Le rio Madera…
Et le froid… Le froid de l’argentine. Je me souviens des petits matins brumeux, de la hierba matte…
quelles sensations étranges peut-on garder en nous à chaque époque.
On seront alors les gens que j’ai croisé sur ma route ? Ceux que je ne reverrais peut-être jamais, ceux que je recroiserais par hasard au détour du chemin, ceux que je reverrais, pour qui je ferais des détours pour passer par leur maison, qui seront toujours sur mon chemin…
Et puis je continue, je goutte un peu plus à la liberté. J’apprends le jonglage. L’Art, les Arts, moyen de communication universel. A chaque feu rouge l’appréhension. La peur du regard. Puis on se lance .
Alors on transmet un peu de cette énergie, on émerveille les petits, on arrive même parfois à décrocher un sourire aux plus tristes, les emmenant quelques instants loin de leur "montagne de problèmes". Alors parfois c'est l’alchimie, et cette énergie est rétribuée par le publique en argent. Mais des fois le publique est dure, rien à faire, il ne reçoit pas l’Art transmit, et dans un regard dédaigneux remonte sa vitre. Alors on perd un peu espoir, des fois même on entend de tels choses qu’on se retrouve en quelques mots vidé de toute énergie. Mais on repart, on recommence. Et on retrouve la joie devant le regard brillant d’un enfant qui s’émerveille, d’une petite fille qui secoue la main, du petit garçon nettoyeur de vitre qui rêve un instant à un autre monde, une autre vie. Peut-être aura-t-il pris égout au jonglage ? Peut-être dans quelques années prendra-t-il à son tour la route avec un petit balluchon ? Qui sait comment sera la vie ? Tellement d’enfants à qui j’aurais souhaité pouvoir enseigner un peu de cet Art, leur donner un peu de cette liberté, liberté d’être maître de son existence.

Et je continue ma route, saltimbanque de la Terre. Ayant pour mission transmettre cette énergie, dispenser ce feu universelle.
Briller inconditionnellement sur tous les êtres, telle est la mission du soleil.

mercredi 21 janvier 2009

Le pouvoir de la pensée

Rêve d'une petite fille...
C’est l’histoire d’une petite fille qui aimait la vie, les plantes et les animaux, qui parlait avec la Terre et les étoiles…
Elle savait s’émerveiller devant chaque chose, devant les joies simples de la vie, elle vivait en harmonie avec les plantes et les animaux, cultivant ce rapport privilégié avec la Terre…
Protégée par l’innocence de l’enfance, des rêves que l’on a à cet âge là…
C’est l’histoire d’une petite fille dont l’atrocité de la réalité a mis fin à l’enfance. Réveil brutal face aux cris de souffrance de la Terre, face à l’horreur de la réalité des hommes.
La petite fille grandit. Elle perd ses rêves, oubliant peu à peu le langage de la Terre… Puis à son tour elle devient adulte… Se souviendra-t-elle de ses rêves d’enfant ? de sa promesse faite à la Terre, aux plantes et aux animaux ?

Nous avons grandit, nous, adultes… oublié cet âge où la vie était si simple… Nous croyons cet enfant mort, fantôme d’un passé lointain…

Pourtant il est toujours là au fond de notre cœur, il pleure pour les plantes et les animaux, pour ses frères qui souffrent ici et là, pour l’enfance qu’on lui a arraché… c’est lui qui entend les cris d’alarme de la Terre… c’est lui qui sait parler et écouter avec son cœur…
Il est là en chacun de nous, mais beaucoup ne l’écoutent plus. Beaucoup ont perdus leurs rêves d’enfant, leur simplicité ; beaucoup ont asséché leur cœur peu à peu pour s’enrichir de choses superflues, par désir de pouvoir.

Nous nous éloignons peu à peu de l’essentiel, de l’essence de l’être, de la vie… pourquoi sommes nous ? Où allons nous ?…Tant de souffrance, d’inégalités, d’indifférence, tant d’espèces disparaissant à chaque instant, tant de gens sourds aux cris de souffrance de notre chère planète… tant de gens perdus dans des désirs superflus…
Est-ce normal qu’un enfant souffre ? Est-ce normal qu’un enfant ait faim ? Qu’il ait perdu sa joie de vivre et que plus un sourire ne vienne illuminer son visage ?
Beaucoup ont oublié l’enfance. Ils ne croient plus en l’importance du rêve, des jeux, de créer, s’émerveiller, rire, chanter…
Nous ne savons plus écouter les arbres, les plantes, les étoiles. Nous avons oubliés nos racines.
Aveuglés par le désir de s’enrichir, l’homme s’est créé peu à peu un monde égoïste, où son seul rapport à l’autre est devenu un rapport de profits, d’intérêts, où les relations sont empreintes de jalousie, de médisance … plus de transparence dans les relations humaines…
L’homme a asséché la Terre, la rendant stérile, la brûlant, l’intoxicant de polluants chimiques, la surexploitant pour ses profits… Il oublie qu’elle est vivante, qu’elle nous a donné naissance, que c’est elle qui nous nourrit, nous protège…
Les hommes s’entretuent, torturent, massacrent, ou pire encore, ferment les yeux, indifférents à la souffrance, à la misère, à l’injustice… beaucoup d’horreur, et des fois on désespère…

Ou allons nous ?
N’est-ce point un mur que le voit au loin et qui se rapproche? Tout s’accélère… vertigineusement, on regarde le mur s’avancer…

Et chacun regarde son voisin, accuse l'autre... Toujours l'autre!...
et ferme les yeux sur sa propre existence...
Il y a toujours une bonne raison pour amenuiser peu à peu les réserves de la planète!...
Mais l'inconscience est-elle pardonnable?

Et puis on allume la télé pour regarder les info: on se souvient alors des pauvres petits qui crèvent ça et là dans le monde, de la guerre par là-bas... un vague moment on ne pense plus à soi.
On a pitié, puis on est content de ne pas être là-bas.
Et puis ils retombent de nouveau dans l’oubli, ils ne font plus la une du journal alors on les oublie. Ce n’est plus un sujet d’actualité.
Puis on voit la misère en bas de chez nous, tous ces gens qui font la manche, qui sont là toute la journée. C’est « étrangers »… « ils ont qu’à travailler comme tout le monde ! qu’ils retournent chez eux ces fainéants ! » pensent tout bas quelques passants, alors qu’ils baissent la tête et détournent le regard, dégoûtés. Tout le monde s’en fout, ils ont déjà bien assez de problèmes comme ça, ils ne vont pas non plus s’en faire pour les autres !
Et puis le journal télé continue, on enchaîne sur une page sport, puis quelques informations locales dont on se fout bien, mais qui font sourire, et qui font oublier toute cette misère, tous ces gens qui appellent à l’aide, mais qui ne sont plus d’actualité.

Tant d’écart !
Un précipice sépare deux mondes qui se croisent.
Chacun regarde ses pieds. Chacun sa vie. Chacun ses problèmes.
Certains courent, sans vie, dans leur costume deux pièces noirs. On dirait qu’ils vont à un enterrement. Le teint gris, le regard vitreux. Marqués par le stress.
Ils courent après l’argent…
Ils perdent leur vie à la gagner.
Et meurent riche, pour avoir un beau cercueil en chêne avec intérieur en velours pourpre.
Ils sont ce qu’ils possèdent, et finissent par être possédé par ce qu’ils ont.
Ils ne sont plus rien intérieurement, un vide, un vide immense, que la montagne de richesses accumulées n’a pas su combler.

Moi j’ai choisi d’avoir rien, d’être réellement qui je suis intérieurement, de toute les couleurs, de toutes les races. Être simplement, sans milles apparats, sans objets; libre comme les oiseaux.
Je suis heureuse.

Artiste de l'instant, artiste de la vie...
Mais l'Art n'a plus sa place dans nos rues!...
Non, ça ne rentre pas dans le cadre étroit de notre société! D’une société qui nous demande d’être productif et consommateur. L’art n’a sa place qu’à la télé dans une de ces émissions télé réalité.

Où est donc le regard de l’enfant émerveillé par la magie de l’instant, la féeries du spectacle de rue?… Non, fini le temps des troubadours et des ménestrels... Il regarde la télé, quelques dessins animés hyper violents, quelques séries abrutissantes.
Alors que l’artiste est toujours là, sur son coin de trottoir, s’agitant pour ne pas disparaître dans la grisaille du paysage, pour ne pas être victime de cette maladie des regards qui se détournent et des mères tirant leurs enfants par la main.
Mais il reste là, apportant quelques brides de couleurs dans les grises rues des villes.

Pas d’espoir à perdre. C’est ici, dans le maintenant, que nous créons le futur.
Rêver, offrir du rêve, pour créer l’avenir.
C’est ça, l’Art de la rue.
Faire sourire, apporter un peu de bonheur, transmettre un peu de vie.
Créer un autre monde.

J'ai espoir lorsque je regarde un enfant, sa simplicité, tout l'Amour qu'il a au fond de son cœur. Lorsque je vois dans le regard de certains adultes cet enfant présent, conscient d'être.
Je crois en un futur possible.
Une Terre où les hommes unis travaillerons à un monde meilleur, où les enfants jouerons, danseront, chanteront. Où les couleurs se mélangeront.
Plus de races, plus de différences.
Un seul être, conscient de son existence, conscient de ses actes, de sa réalité.
Un monde où on écoutera les étoiles et le cosmos, où on parlera avec les pierres, les oiseaux et les plantes, et où une simple hirondelle aura autant le droit d’exister que n’importe quel être.
Où on soignera les maux de la Terre.

C’est ici, dans le maintenant, que nous créons le futur.
Rêver, offrir du rêve, pour créer l’avenir. Apporter un peu de bonheur, transmettre un peu de vie. Apporter une petite pierre à l’édifice pour créer un autre monde. Apporter aux enfants la possibilité de rêver.
C’est le pouvoir de la pensée. On crée ce que l’on pense, chacun, dans son existence, puis tous ensemble au niveau de la Terre.
Penser un monde heureux, rêver un futur.
C’est pour cela que j’ai espoir, je rêve un futur heureux, je crois en l’avenir de nos enfants. Car ils rêvent. Laissons-les rêver, s’émerveiller !