mercredi 21 janvier 2009

Le pouvoir de la pensée

Rêve d'une petite fille...
C’est l’histoire d’une petite fille qui aimait la vie, les plantes et les animaux, qui parlait avec la Terre et les étoiles…
Elle savait s’émerveiller devant chaque chose, devant les joies simples de la vie, elle vivait en harmonie avec les plantes et les animaux, cultivant ce rapport privilégié avec la Terre…
Protégée par l’innocence de l’enfance, des rêves que l’on a à cet âge là…
C’est l’histoire d’une petite fille dont l’atrocité de la réalité a mis fin à l’enfance. Réveil brutal face aux cris de souffrance de la Terre, face à l’horreur de la réalité des hommes.
La petite fille grandit. Elle perd ses rêves, oubliant peu à peu le langage de la Terre… Puis à son tour elle devient adulte… Se souviendra-t-elle de ses rêves d’enfant ? de sa promesse faite à la Terre, aux plantes et aux animaux ?

Nous avons grandit, nous, adultes… oublié cet âge où la vie était si simple… Nous croyons cet enfant mort, fantôme d’un passé lointain…

Pourtant il est toujours là au fond de notre cœur, il pleure pour les plantes et les animaux, pour ses frères qui souffrent ici et là, pour l’enfance qu’on lui a arraché… c’est lui qui entend les cris d’alarme de la Terre… c’est lui qui sait parler et écouter avec son cœur…
Il est là en chacun de nous, mais beaucoup ne l’écoutent plus. Beaucoup ont perdus leurs rêves d’enfant, leur simplicité ; beaucoup ont asséché leur cœur peu à peu pour s’enrichir de choses superflues, par désir de pouvoir.

Nous nous éloignons peu à peu de l’essentiel, de l’essence de l’être, de la vie… pourquoi sommes nous ? Où allons nous ?…Tant de souffrance, d’inégalités, d’indifférence, tant d’espèces disparaissant à chaque instant, tant de gens sourds aux cris de souffrance de notre chère planète… tant de gens perdus dans des désirs superflus…
Est-ce normal qu’un enfant souffre ? Est-ce normal qu’un enfant ait faim ? Qu’il ait perdu sa joie de vivre et que plus un sourire ne vienne illuminer son visage ?
Beaucoup ont oublié l’enfance. Ils ne croient plus en l’importance du rêve, des jeux, de créer, s’émerveiller, rire, chanter…
Nous ne savons plus écouter les arbres, les plantes, les étoiles. Nous avons oubliés nos racines.
Aveuglés par le désir de s’enrichir, l’homme s’est créé peu à peu un monde égoïste, où son seul rapport à l’autre est devenu un rapport de profits, d’intérêts, où les relations sont empreintes de jalousie, de médisance … plus de transparence dans les relations humaines…
L’homme a asséché la Terre, la rendant stérile, la brûlant, l’intoxicant de polluants chimiques, la surexploitant pour ses profits… Il oublie qu’elle est vivante, qu’elle nous a donné naissance, que c’est elle qui nous nourrit, nous protège…
Les hommes s’entretuent, torturent, massacrent, ou pire encore, ferment les yeux, indifférents à la souffrance, à la misère, à l’injustice… beaucoup d’horreur, et des fois on désespère…

Ou allons nous ?
N’est-ce point un mur que le voit au loin et qui se rapproche? Tout s’accélère… vertigineusement, on regarde le mur s’avancer…

Et chacun regarde son voisin, accuse l'autre... Toujours l'autre!...
et ferme les yeux sur sa propre existence...
Il y a toujours une bonne raison pour amenuiser peu à peu les réserves de la planète!...
Mais l'inconscience est-elle pardonnable?

Et puis on allume la télé pour regarder les info: on se souvient alors des pauvres petits qui crèvent ça et là dans le monde, de la guerre par là-bas... un vague moment on ne pense plus à soi.
On a pitié, puis on est content de ne pas être là-bas.
Et puis ils retombent de nouveau dans l’oubli, ils ne font plus la une du journal alors on les oublie. Ce n’est plus un sujet d’actualité.
Puis on voit la misère en bas de chez nous, tous ces gens qui font la manche, qui sont là toute la journée. C’est « étrangers »… « ils ont qu’à travailler comme tout le monde ! qu’ils retournent chez eux ces fainéants ! » pensent tout bas quelques passants, alors qu’ils baissent la tête et détournent le regard, dégoûtés. Tout le monde s’en fout, ils ont déjà bien assez de problèmes comme ça, ils ne vont pas non plus s’en faire pour les autres !
Et puis le journal télé continue, on enchaîne sur une page sport, puis quelques informations locales dont on se fout bien, mais qui font sourire, et qui font oublier toute cette misère, tous ces gens qui appellent à l’aide, mais qui ne sont plus d’actualité.

Tant d’écart !
Un précipice sépare deux mondes qui se croisent.
Chacun regarde ses pieds. Chacun sa vie. Chacun ses problèmes.
Certains courent, sans vie, dans leur costume deux pièces noirs. On dirait qu’ils vont à un enterrement. Le teint gris, le regard vitreux. Marqués par le stress.
Ils courent après l’argent…
Ils perdent leur vie à la gagner.
Et meurent riche, pour avoir un beau cercueil en chêne avec intérieur en velours pourpre.
Ils sont ce qu’ils possèdent, et finissent par être possédé par ce qu’ils ont.
Ils ne sont plus rien intérieurement, un vide, un vide immense, que la montagne de richesses accumulées n’a pas su combler.

Moi j’ai choisi d’avoir rien, d’être réellement qui je suis intérieurement, de toute les couleurs, de toutes les races. Être simplement, sans milles apparats, sans objets; libre comme les oiseaux.
Je suis heureuse.

Artiste de l'instant, artiste de la vie...
Mais l'Art n'a plus sa place dans nos rues!...
Non, ça ne rentre pas dans le cadre étroit de notre société! D’une société qui nous demande d’être productif et consommateur. L’art n’a sa place qu’à la télé dans une de ces émissions télé réalité.

Où est donc le regard de l’enfant émerveillé par la magie de l’instant, la féeries du spectacle de rue?… Non, fini le temps des troubadours et des ménestrels... Il regarde la télé, quelques dessins animés hyper violents, quelques séries abrutissantes.
Alors que l’artiste est toujours là, sur son coin de trottoir, s’agitant pour ne pas disparaître dans la grisaille du paysage, pour ne pas être victime de cette maladie des regards qui se détournent et des mères tirant leurs enfants par la main.
Mais il reste là, apportant quelques brides de couleurs dans les grises rues des villes.

Pas d’espoir à perdre. C’est ici, dans le maintenant, que nous créons le futur.
Rêver, offrir du rêve, pour créer l’avenir.
C’est ça, l’Art de la rue.
Faire sourire, apporter un peu de bonheur, transmettre un peu de vie.
Créer un autre monde.

J'ai espoir lorsque je regarde un enfant, sa simplicité, tout l'Amour qu'il a au fond de son cœur. Lorsque je vois dans le regard de certains adultes cet enfant présent, conscient d'être.
Je crois en un futur possible.
Une Terre où les hommes unis travaillerons à un monde meilleur, où les enfants jouerons, danseront, chanteront. Où les couleurs se mélangeront.
Plus de races, plus de différences.
Un seul être, conscient de son existence, conscient de ses actes, de sa réalité.
Un monde où on écoutera les étoiles et le cosmos, où on parlera avec les pierres, les oiseaux et les plantes, et où une simple hirondelle aura autant le droit d’exister que n’importe quel être.
Où on soignera les maux de la Terre.

C’est ici, dans le maintenant, que nous créons le futur.
Rêver, offrir du rêve, pour créer l’avenir. Apporter un peu de bonheur, transmettre un peu de vie. Apporter une petite pierre à l’édifice pour créer un autre monde. Apporter aux enfants la possibilité de rêver.
C’est le pouvoir de la pensée. On crée ce que l’on pense, chacun, dans son existence, puis tous ensemble au niveau de la Terre.
Penser un monde heureux, rêver un futur.
C’est pour cela que j’ai espoir, je rêve un futur heureux, je crois en l’avenir de nos enfants. Car ils rêvent. Laissons-les rêver, s’émerveiller !

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